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BRAIN DAMAGE

Dub - France

 

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Samedi 20 juillet 2019

Avec la réalisation de 14 albums et plus de 700 concerts, Martin Nathan multiplie depuis 20 ans les propositions artistiques les plus aventureuses et diverses, sous le nom de Brain Damage.

Considéré comme l’un des fondateurs de la scène dub en France, il y crée dès 1999 l’un des premiers live machine du genre, influençant toute une génération d’artistes, se réclamant de son héritage. Son côté visionnaire l’amène dès le début des années 2000 à collaborer avec certains maîtres du genre de la scène britannique (Zion Train, Alpha & Omega, The Disciples), et à se rendre à Londres pour une session mémorable au studio Conscious Sound en compagnie du MC Tena Stelin. Ce modèle de collaboration entre producteur français et chanteur britannique deviendra alors un passage obligé pour bon nombre d’acteurs de la scène, jusqu’à aujourd’hui.

Mais l’artiste n’est définitivement pas de ceux qui se reposent éternellement sur les modèles qu’il a lui même fondés à l’aube de sa longue carrière. Il rejoint en 2006 le label Jarring Effects pour une trilogie d’opus expérimentaux. En 2011, il produit en compagnie du groupe High Tone, le projet High Damage, en forme de point d’orgue à l’apogée de la scène « french dub touch » historique.  Evoluant désormais au sein d’un environnement nettement rajeuni, il réunit un an plus tard les cultures dites « sound system » et « live », hélas bien trop souvent opposées, avec la magistrale réalisation de l’album fédérateur « Empire soldiers », en compagnie du britannique Steve Vibronics, autre incontournable pionnier du genre.

Les véritables coups de maître restent néanmoins encore à venir. En 2015, c’est à Kingston qu’il confectionne la majeure partie du projet « Talk the talk / Walk the walk », en compagnie d’icônes jamaïcaines comme Horace Andy, Willi Williams, Winston Mc Anuff, Kiddus I ou encore Ras Michael, pour un hommage historique, vibrant et totalement inédit aux créateurs de son style de prédilection. En 2017, le producteur se tourne vers les Etats-Unis, pour une collaboration hors-norme avec Harrison Stafford, leader charismatique du légendaire groupe Groundation, une nouvelle fois dans une volonté de décloisonnement, établissant une connection forte avec la scène reggae cette fois-ci contemporaine et l’un de ses représentants les plus mondialement reconnus. Enfin, un an plus tard, il se rend en Colombie pour produire l’un de ses albums les plus inattendus, au charme imparable, entièrement en langue espagnole, lui permettant de s’affranchir de certains modèles anglo-saxons omniprésents, y compris dans sa propre discographie.

En France, de part son passif et sa capacité à se renouveler, Brain Damage apparaît désormais comme un trait d’union entre la scène qu’il a contribué à créer, et les nouveaux leaders d’un dub rajeuni, plus synthétique et frontal. Il est plus que rare de voir un artiste fêter ses 20 ans de carrière avec tant de vitalité, d’inventivité, sans éprouver le besoin de se tourner inutilement vers son propre passé. Il semble au contraire de plus en plus clair qu’il n’exclue aucune prise de risque, toujours à contre-courant, plus que jamais défricheur et paradoxalement fédérateur. Il s’agit bien ici d’une marque de fabrique, un secret de longévité !

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